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Les leviers de l’expérience utilisateur numérique en 2026. Guide et checklist

Temps de lecture : 10 minutes

Les leviers de l'expérience utilisateur numérique en 2026

Une interface utilisateur de qualité, chacun la reconnaît lorsqu’il la voit, mais ses composantes, ses priorités, sont plus difficiles à apprécier. Notre checklist pratique des points de vigilance et des bonnes pratiques, que vous lanciez un nouveau projet web ou que vous cherchiez à améliorer l’existant. Objectif : convertir !

L’interface utilisateur (UI) n’est pas toujours le seul élément de l’expérience globale (UX), laquelle comprend aussi le support humain, la logistique et la prise en main du produit physique le cas échéant, mais évidemment elle est essentielle pour que les visiteurs de votre site :

  • Comprennent instantanément où ils sont et ce qu’ils peuvent y faire
  • Trouvent facilement ce qu’ils cherchent
  • Accomplissent leurs objectifs sans friction ni frustration
  • Repartent avec une impression positive qui les incite à revenir

Plus concrètement, une bonne UI se traduit par des indicateurs de réussite mesurables : taux de rebond en baisse, temps passé sur le site en hausse, conversions qui augmentent, retours clients positifs.

L’UI ne se limite pas au design visuel (même si c’en est une composante, nombre d’exemples – Amazon, Booking, leboncoin… ne se distinguent d’ailleurs même pas par leur design, loin s’en faut, mais pourtant sont terriblement efficaces). L’UI englobe l’architecture de l’information, la navigation, la performance, l’accessibilité, le contenu, et tous les micro-interactions qui jalonnent le parcours de vos visiteurs.

Les 10 principes fondamentaux de l’UI

1. Mettez l’utilisateur au centre, pas votre organisation

Le principe : Votre site doit refléter principalement les besoins et le langage de vos utilisateurs, pas votre organigramme interne ou votre jargon métier.

En pratique : N’enterrez pas les rubriques qui correspondent aux besoins de vos clients dans un troisième niveau de menu, construisez d’ailleurs vos menus et votre navigation selon une logique qui leur parle, même si votre logique interne est différente.

Erreurs classiques : Utiliser des termes qui vous paraissent certes les plus justes, mais ne parlent pas à vos utilisateurs ; parlez de vous plus que d’eux ; mettre trop en avant les contenus institutionnels/corporate alors que vos utilisateurs veulent d’abord savoir ce que vous pouvez faire pour eux.

2. La simplicité avant tout

Le principe : Chaque élément superflu sur une page détourne l’attention de l’essentiel. La simplicité n’est pas l’absence de contenu, c’est l’absence de contenu inutile. Less is more.

En pratique : Une page d’accueil doit répondre en quelques secondes à trois questions : qui êtes-vous, que proposez-vous, pourquoi vous choisir ? Et aiguiller vite en fonction des profils et besoins. Tout le reste est secondaire.

Erreurs classiques : Vouloir tout dire sur la page d’accueil. Les diaporamas avec cinq slides que personne ne regarde. Les pavés de texte que personne ne lit. Les fonctionnalités « au cas où » qui encombrent l’interface.

3. La cohérence crée la confiance

Le principe : Les utilisateurs ne doivent pas avoir à réapprendre comment fonctionne votre site à chaque page. Les codes, les emplacements, les comportements doivent rester cohérents.

En pratique : Votre logo reste toujours en haut à gauche et ramène à l’accueil. Vos boutons principaux gardent la même apparence partout. Votre menu ne change pas de structure selon les pages.

Erreurs classiques : Des élements graphiques qui changent de forme pour la même fonction. Des formulaires qui demandent les mêmes informations mais dans un ordre différent…

4. Guidez, ne faites pas chercher

Le principe : Vos utilisateurs ont un objectif. Votre rôle est de les y mener de la manière la plus fluide possible, pas de les laisser errer.

En pratique : Des call-to-action clairs et visibles. Un fil d’Ariane (oui, oui, ils sont toujours pertinents en 2026) pour savoir où on est. Des suggestions de contenu pertinentes. Des messages d’erreur qui expliquent comment corriger le problème, placés au bon endroit, qui apparaissent vite (si possible dès qu’on s’est trompé sur un champ de formulaire, pas à la validation complète du formulaire).

Erreurs classiques : Un formulaire qui affiche « Erreur » sans préciser quel champ pose problème. Des pages de résultats sans filtre pertinent, voire sans aucun résultat (alors que même si aucun contenu n’est trouvé, des suggestions approchantes, au pire génériques peuvent être proposées).

5. Réduisez la charge cognitive

Le principe : Le cerveau humain a une capacité limitée à traiter l’information. Ne surchargez pas vos utilisateurs.

En pratique : Limitez les choix (quelques options maximum dans un menu). Regroupez les informations liées. Utilisez des visuels pour faciliter la compréhension. Découpez les processus longs en étapes.

Erreurs classiques : Un formulaire d’inscription avec 25 champs sur une seule page. Un menu déroulant avec 50 options non catégorisées. Des paragraphes denses sans aération ni hiérarchie visuelle. Tout compte.

6. La vitesse fait partie de l’expérience

Le principe : Chaque seconde de chargement supplémentaire fait fuir des utilisateurs. La performance n’est pas qu’une question technique, c’est une question d’expérience.

En pratique : Un site qui se charge en moins de trois secondes. Des images optimisées (en taille, en format, en compression). Un affichage progressif du contenu. Des feedbacks immédiats quand l’utilisateur clique.

Erreurs classiques : Des images haute résolution non compressées, des PNG quand un JPEG suffisait. Des vidéos en autoplay qui plombent le chargement. L’absence d’indication de chargement (barre de progression ou autre) qui laisse l’utilisateur dans le doute.

7. Le mobile n’est pas une option, c’est une priorité dans le cas général

Le principe : Plus de 60% du trafic web vient désormais du mobile. Un site qui ne fonctionne pas parfaitement sur smartphone est un site qui perd plus de la moitié de son audience. Même si votre traffic n’est pas majoritairement mobile, les moteurs de recherche comme Google vous pénaliseront si l’expérience petit écran n’est pas bonne.

En pratique : Un design responsive qui s’adapte automatiquement. Des boutons suffisamment grands et espacés pour être cliqués au doigt. Des formulaires simplifiés sur mobile. Une navigation repensée pour les petits écrans.

Erreurs classiques : Un menu trop complexe impossible à utiliser sur mobile. Des formulaires avec des champs minuscules. Du texte illisible sans zoomer. Des éléments qui se chevauchent. Des visuels immersifs sur grand écran mais qui perdent leur sens sur petit…

8. L’accessibilité bénéficie à tous

Le principe : Un site accessible aux personnes en situation de handicap est un site plus facile à utiliser pour tout le monde. Mais l’accessibilité n’est pas que le handicap : c’est aussi les vieux équipements, les connexions lentes, etc.

En pratique : Des contrastes de couleurs suffisants. Des textes alternatifs sur les images. Une navigation possible au clavier. Des vidéos sous-titrées. Une structure HTML sémantique. Un usage du site possible même en faible connexion et avec une vieille configuration.

Erreurs classiques : Du texte gris clair sur fond blanc. Des informations transmises uniquement par la couleur. Des vidéos sans transcription. Une impossibilité de naviguer sans souris. L’usage de technologies dernier cri incompatibles avec les anciens navigateurs et sans plan B.

9. Le contenu est roi, mais le contexte est empereur

Le principe : Le meilleur contenu du monde ne sert à rien s’il arrive au mauvais moment, au mauvais endroit, ou dans le mauvais format.

En pratique : Adaptez votre ton et votre niveau de détail selon l’étape du parcours. Proposez l’information pertinente au moment où elle est nécessaire. Ne noyez pas vos visiteurs sous des détails techniques quand ils découvrent votre offre.

Erreurs classiques : Ne pas tenir compte des comportements de lecture rapide et volatils. Ne pas assez accompagner notamment dans le remplissage de formulaire. Négliger l’onboarding. Surcharger d’informations, à l’inverse, quand ce n’est pas nécessaire.

10. Testez, mesurez, améliorez

Le principe : Vos intuitions sur ce qui fonctionne sont probablement fausses. Seuls les tests avec de vrais utilisateurs vous diront la vérité.

En pratique : Observez comment les gens utilisent vraiment votre site. Analysez les données (Google Analytics). Testez des variantes (A/B testing). Récoltez des retours utilisateurs. Itérez en continu.

Erreurs classiques : Lancer un site et ne plus jamais y toucher. Se fier uniquement à son ressenti personnel. Ignorer les retours utilisateurs négatifs. Changer des éléments au hasard sans mesurer les conséquences.

Les 10 composantes naturelles de l’expérience

Maintenant, essayons d’être plus opérationnel et d’aller vers des éléments actionnables. Une première façon de voir les choses est de  décomposer l’expérience en sous-éléments. Prenons une analogie : si vous allez faire vos courses au marché, le dimanche, vos commerçants préférés vont certainement être ceux :

  1. Dont les produits sont bien agencés, faciles à identifier
  2. Qui présentent bien, pas forcément avec des fioritures, juste bien
  3. Qui vont vous reconnaître, personnaliser leur service
  4. Qui vont vous conseiller lorsque vous en avez besoin, vous servir vite dans le cas contraire
  5. Qui vont vous rassurer, être transparents ; auprès desquels vous allez être en confiance
  6. Qui bénéficieront de bonnes recommandations
  7. Qui vont peut-être vous proposer des services plus plus (composition de plateau de fromages par exemple, ouverture d’huîtres, que sais-je encore…)
  8. Qui sauront vous fidéliser (carte, réductions…)
  9. Dont le ton sera engageant, sympathique
  10. Qui vont vous proposer une expérience d’achat finalement fluide et sans stress

Bref, vous l’avez compris, c’est un peu la même chose sur le Web, si ce n’est même exactement la même chose ! Utilisez cette grille vous permettra de vérifier que vous avez mené des actions sur les différents points, ou de dégager des priorités d’optimisation.

Temps-complexité-conseil : les trois paramètres d’évaluation de vos parcours

Une deuxième manière, complémentaire, de voir les choses, est de considérer trois grands paramètres qualitatifs de vos parcours utilisateurs :

  1. Nécessitent-ils du temps et ce temps peut-il être réduit, doit-il même l’être ?
  2. Sont-ils par nature complexes, et cette complexité peut-elle être réduite ?
  3. Doivent-ils être accompagnés de conseils et à quel degré ?

Prenons un exemple : si votre utilisateur cherche à accéder rapidement à une information, ce parcours ne devrait pas lui prendre du temps, ne paraît pas intrinsèquement complexe et l’accès en lui-même à l’information ne nécessite pas spécialement de conseils. Il « suffit » de créer les conditions pour que soit, par la navigation intuitive ou un bon moteur de recherche, trouvable le bon contenu facilement et rapidement.

En revanche, si votre utilisateur doit souscrire à un produit complexe comme par exemple une assurance-vie en ligne, le parcours sera plus long, plus délicat en termes d’interface car nécessitant de longs formulaires, la fourniture de pièces justificatives, etc. et il y a de fortes chances que des explications soient nécessaires quant au choix de la répartition des capitaux, entre autres choses. Dès lors, la question qui se posera sera : puis-je réduire la complexité ? (Pas nécessairement.) Le temps ? (Sans doute, en trouvant des astuces UI pour accélérer le remplissage des champs.) Augmenter le niveau de conseil ? (Certainement, et relativement facilement du reste).

Bref, raisonner en fonction des trois paramètres temps-complexité-conseil va s’appliquer à peu près à tous les parcours (faites l’exercice !) et constituera une manière complémentaire de se poser les bonnes questions.

Comment optimiser le parcours utilisateur

Notre checklist des points de vigilance UI

Pour enrichir encore l’analyse, voici notre checklist pour auditer votre site existant ou valider un nouveau projet du point de vue UI :

Navigation et architecture

Le visiteur comprend-il immédiatement où il se trouve et ce qu’il peut faire ?

Le menu principal contient-il moins de 7 éléments (idéalement moins de 5) de premier niveau ?

Peut-on accéder à n’importe quelle page importante en 3 clics maximum ?

Le fil d’Ariane indique-t-il clairement le chemin parcouru ?

Le moteur de recherche (si présent) est-il visible et efficace ?

Les liens sont-ils facilement identifiables ?

Y a-t-il des impasses (pages sans suite logique) ?

Contenu et lisibilité

Le titre de chaque page décrit-il clairement son contenu ?

La hiérarchie visuelle est-elle claire (titres, sous-titres, paragraphes) ?

Les paragraphes font-ils moins de 4-5 lignes ?

La police est-elle suffisamment grande (minimum 16px pour le corps de texte) ?

Le contraste texte/fond est-il suffisant (ratio minimum 4.5:1) ?

Les informations essentielles sont-elles visibles sans scroll ou, à défaut, avec de clairs repères visuels ?

Les messages d’erreur sont-ils clairs et constructifs ?

Actions et conversion

Les call-to-action principaux sont-ils visibles et explicites ?

Les boutons ressemblent-ils à des boutons (cliquables) ?

Les formulaires demandent-ils uniquement l’essentiel ?

Les champs de formulaire ont-ils des labels clairs ?

Les erreurs de saisie sont-elles indiquées quasi-immédiatement ?

Le processus d’achat/inscription est-il le plus court possible ?

Peut-on facilement revenir en arrière sans perdre ses données ?

Performance et technique

Le site se charge-t-il en moins de 3 secondes ?

Les images sont-elles optimisées ?

Y a-t-il un indicateur de chargement pour les actions longues ?

Le site fonctionne-t-il en « progressive enhancement » (si certaines fonctionnalités avancées ne sont pas compatibles avec l’équipement des utilisateurs, le site reste-t-il toutefois majoritairement utilisable) ?

Les liens externes s’ouvrent-ils dans un nouvel onglet ?

Les vidéos ne se lancent-elles pas automatiquement ?

Le site fonctionne-t-il sur les navigateurs principaux ?

Mobile et responsive

Le site est-il parfaitement utilisable sur smartphone ?

Les boutons sont-ils suffisamment grands et espacés ?

Le texte est-il lisible sans zoomer ?

Le menu mobile est-il facile à utiliser ?

Les formulaires sont-ils adaptés au mobile ?

Les tableaux sont-ils scrollables horizontalement si nécessaire ?

Les popups ne bloquent-ils pas l’expérience mobile ?

Accessibilité

Les images ont-elles toutes un texte alternatif ?

La navigation au clavier est-elle possible et logique ?

Les vidéos ont-elles des sous-titres ?

La structure HTML est-elle sémantique (h1, h2, nav, etc.) ?

Les contrastes respectent-ils les normes WCAG ?

Les formulaires sont-ils bien structurés pour les lecteurs d’écran ?

Les animations respectent-elles les préférences de mouvement réduit ?

Trust et réassurance

Les mentions légales sont-elles accessibles ?

La politique de confidentialité est-elle claire ?

Les moyens de contact sont-ils visibles ?

Y a-t-il des preuves sociales (témoignages, logos clients) ?

Les certifications/labels sont-ils affichés si pertinents ?

Le https est-il activé (cadenas dans la barre d’adresse) ?

Les conditions de vente/utilisation sont-elles facilement accessibles ?

On pourrait encore rajouter de nombreux points, mais ceci constitue déjà une bonne liste dans la plupart des cas.

Quelques erreurs UI qui coûtent cher

Pour conclure, résumer et ouvrir, listons une série de choses à ne PAS faire :

1. Ne pas définir les objectifs utilisateurs ET business Sans savoir ce que vous voulez obtenir ET ce que vos visiteurs veulent accomplir, vous naviguez à l’aveugle. Résultat : un site sans direction claire.

2. Copier la concurrence sans réfléchir Ce qui marche chez eux ne marchera pas forcément chez vous. Inspirez-vous, mais adaptez à votre contexte.

3. Privilégier l’esthétique sur l’utilisabilité Un site magnifique mais inutilisable est un échec. L’inverse (site moche mais fonctionnel) a plus de chances de réussir.

4. Négliger la phase de recherche utilisateur « Je connais mes utilisateurs » est souvent faux. Testez vos hypothèses avec de vraies personnes avant de tout construire.

5. Vouloir réinventer les conventions Les utilisateurs ont des habitudes. Un logo qui ne ramène pas à l’accueil, un menu caché sans raison, un processus de paiement original… autant de sources de friction inutiles.

6. Optimiser pour vous, pas pour vos utilisateurs « Moi je trouve ça évident » n’est pas un argument. Vous connaissez votre site par cœur, vos visiteurs le découvrent.

7. Lancer sans tester Même 5 tests utilisateurs suffisent à identifier 85% des problèmes majeurs. Ne pas tester avant de lancer est un pari coûteux.


Évidemment, tous ces bons principes prennent du temps à contrôler et nécessitent des actions concrètes et intelligentes par la suite pour être réglés ou améliorés, priorisés et sélectionnés, dans un temps et budget raisonnable. C’est alors que l’aide d’un professionnel, qui maîtrise les enjeux mais surtout les bonnes pratiques, devient clé. C’est le métier, la spécialisation d’Iperiago, qui peut vous aider à toutes les étapes. L’UI est une somme qui fait en tout, et, c’est bien connu, les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Quelle solution technique pour votre site Web en 2026 ? Notre guide complet

Temps de lecture : 9 minutes

Quelle solution technique pour votre site Web en 2026 ? Notre guide complet - Iperiago

Les questions qui se posent lorsqu’il s’agit de créer un site Web ou de refondre son site actuel sont souvent les mêmes ; principalement, elles tournent autour des points suivants : quelle est la solution la plus adaptée à mon projet et aux besoins de mes utilisateurs ou clients, et quel budget raisonnable vais-je devoir engager ? Fort de l’expérience accumulée depuis 15 ans en pilotage de projet, voici nos réponses.

Le triptyque objectifs-budget-compétences

Que veut-on de nos visiteurs ?

Le type de site que l’on souhaite – site vitrine, boutique en ligne, espace pour engager des utilisateurs – est généralement clair, ce qui l’est moins c’est « qu’est-ce que j’attends de mon site ? » ou, dit autrement « comment vais-je transformer mes visiteurs en personnes utiles pour mon activité ?« . Clarifier cette notion est une étape cruciale qui vous évitera des déconvenues et vous fera gagner un temps précieux.

S’entourer d’un spécialiste, maître d’ouvrage, pour vous conseiller, est ici judicieux. Il vous présentera les différentes possibilités en fonction de votre besoin métier. De la rétention de visiteurs au transactionnel en passant par les différents dispositifs de recueil de données (e-mails ou plus) sur vos visiteurs, l’éventail est large mais définir au moins une métrique claire qui permettra de mesurer l’efficacité et donc la rentabilité du projet est primordial.

Anticiper tous les coûts, y compris non techniques

Côté budget, il est important d’être réaliste et de penser aux coûts à court mais aussi à long terme. Certaines solutions semblent gratuites au départ mais comportent des frais cachés. D’autres nécessitent un investissement initial plus important mais s’avèrent plus économiques sur la durée. Le budget pour l’hébergement, le nom de domaine et la maintenance annuelle doivent aussi être pris en compte, et le budget contenu ne doit pas être négligé non plus. De fait, c’est souvent le contenu (rédaction ou simplement migration, réadaptation) qui est le facteur limitatif des projets et cause des retards et des coûts additionnels. Le temps humain, en interne, est un coût aussi.

Qui va utiliser au quotidien, et comment ?

Enfin, quelles sont vos compétences internes ? On ne parle pas ici de compétences purement techniques, informatiques, mais des compétences (et aussi du temps à consacrer, soit dit en passant) pour utiliser un logiciel de publication de contenus ou tout autre outil de mise à jour d’un site Web. De cette question dépendra le choix de la plate-forme en fonction de son ergonomie.

Une question liée et très fréquente est aussi : « quel degré d’autonomie est souhaité ?« , c’est-à-dire dans quelle mesure allons-nous, côté métier, pouvoir modifier notre site Web sans compétences techniques particulières, sans « tout casser », en gardant la cohérence et la sécurité.

Anticipez les évolutions

Un autre aspect vient s’ajouter aux trois grands paramètres que sont les besoins, le budget et les compétences : l’avenir. Autant nous conseillons de coller au plus près des besoins actuels, sans s’épuiser à réaliser des fonctionnalités inutiles, autant avoir en tête ce qui pourrait arriver à long terme (Boutique en ligne ? Système de réservation ? Espace membres ? Multilingue… ) va être important pour choisir une solution qui présente des garanties d’évolutivité.

Les grandes familles de solutions techniques pour votre site

Les constructeurs de sites web (site builders / IA)

Comment ça marche ? Le point commun, qu’il s’agisse d’une plate-forme type Wix, ou d’une solution IA type Lovable, c’est l’absence de nécessité de connaissances en développement. Ces « constructeurs de sites » vous vont permettre, en « no-code » de choisir un modèle de design responsive, créer le contenu, glisser-déposer ou configurer des éléments, héberger le tout dans le cloud, déléguer sécurité, les mises à jour et les sauvegardes, et de démarrer rapidement.

Mais la contrepartie de cette facilité, c’est une moindre flexibilité. Vous êtes limité aux fonctionnalités proposées par la plateforme. Personnaliser finement le design ou ajouter des fonctionnalités très spécifiques peut s’avérer compliqué, voire impossible. Autre inconvénient, vous êtes dépendant du fournisseur pour tout.

Pour un site vitrine, un portfolio, un site d’artisan ou de commerce de proximité sans vente en ligne, cela peut suffire largement car la priorité est la rapidité de mise en ligne et la simplicité d’utilisation.

Les systèmes de gestion de contenu

Comment ça marche ? Un CMS (Content Management System) type WordPress, est un logiciel que vous installez sur un espace d’hébergement Web que vous louez séparément. Contrairement aux constructeurs de sites tout-en-un, vous avez ici la main sur l’ensemble du système. Vous choisissez votre hébergeur, installez le CMS, sélectionnez ou faites réaliser un thème (modèle de design) et ajoutez des extensions (appelées plugins ou modules) pour enrichir les fonctionnalités.

La liberté est totale. Vous pouvez personnaliser chaque aspect de votre site, du design aux fonctionnalités. Les CMS open source bénéficient de communautés immenses, garantie de la pérennité des compétences, qui créent des milliers de thèmes et d’extensions, dont beaucoup sont gratuits. Vous n’êtes prisonnier d’aucune plateforme : votre site vous appartient vraiment.

L’évolutivité est facilitée : vous commencez avec un site vitrine simple et pouvez le transformer progressivement en site complexe avec boutique en ligne, forums, espaces membres, etc. Les coûts de licence sont nuls (le logiciel est gratuit), vous ne payez que l’hébergement et éventuellement certains thèmes ou plugins premium.

Mais bien sûr ces nombreux avantages nécessitent une prestation pour installer et paramétrer l’outil, gérer l’hébergement, les sauvegardes, les mises à jour de sécurité, la maintenance technique, la sécurité, les performances, le contrôle qualité et l’éventuel spécifique. Outre la création graphique et la conception de l’interface, évidemment.

Même pour de petites structures, si les besoins sont évolutifs et comportent des logiques de parcours utilisateurs, Les CMS sont le meilleur choix. WordPress, le plus populaire, a parfois mauvaise réputation car il n’est pas le plus « sexy » ou le plus moderne en termes d’architecture de code, toutefois sa polyvalence, son extensivité, sa facilité d’apprentissage et la possibilité de décorréler le back-office d’administration du site facialement présenté à l’utilisateur (il devient ici un CMS « headless ») en font un choix qui reste tout à fait pertinent en 2026.

Les solutions e-commerce dédiées

Comment ça marche ? Ces plateformes type Shopify sont spécialement conçues pour créer et gérer une boutique en ligne. Elles intègrent toutes les fonctionnalités essentielles au commerce électronique : catalogue produits, gestion des stocks, panier, paiement sécurisé, gestion des expéditions, et outils marketing. Vous bénéficiez d’une infrastructure e-commerce complète et professionnelle dès le départ. Les aspects techniques complexes comme la sécurité des paiements, la conformité aux normes (PCI DSS), les calculs de taxes ou la gestion multi-devises sont gérés automatiquement. Les outils marketing intégrés (codes promo, programmes de fidélité, e-mail marketing, récupération de paniers abandonnés) vous aident à développer vos ventes. 

Le coût est bien sûr plus élevé que pour un simple site vitrine. Les plateformes e-commerce pratiquent souvent un abonnement mensuel plus des commissions sur les ventes. Ces coûts peuvent vite grimper si votre activité se développe bien. Tout va dépendre des volumes de vente et de la profondeur de catalogue. Chez Iperiago, nous avons parfois fait le choix de réaliser un système de vente spécifique minimal et évolutif – par exemple dans le cadre de la vente d’un unique produit média au numéro – pour finalement faire économiser de l’argent au client. A noter aussi que des solutions e-commerce open source, sans coût de licence, existent et peuvent même, à l’image de WooCommerce, venir s’ajouter à une base WordPress.

Le développement sur-mesure

Comment ça marche ? Vous confiez la création de votre site à un professionnel qui va le concevoir spécifiquement pour vous. Vous obtenez exactement ce que vous voulez. Le design et les fonctionnalités sont pensés précisément pour votre activité et votre public. Vous bénéficiez de l’expertise d’un professionnel qui vous conseille et peut anticiper vos besoins futurs.

La qualité est au rendez-vous : code propre et testé, version, optimisations pour le référencement, performances maximales, sécurité assurée, design à la fois unique et à « l’état de l’art » qui se démarque et transforme, parcours utilisateurs cohérents et efficaces. C’est aussi l’occasion d’avoir un accompagnement personnalisé et une formation pour gérer votre site.

Le coût plus élevé (comptez plusieurs milliers d’euros pour une prestation technique d’un site sur-mesure de qualité) et les délais plus longs (au minimum plusieurs semaines, voire plusieurs mois selon la complexité du projet) sont toutefois non seulement justifiés mais aussi parfois largement compensé par l’adéquation du projet final et la dispense de devoir tout refaire deux ans après.  

C’est un peu comme lorsque vous effectuez des travaux chez vous : si vous pilotez tout vous-mêmes avec différents corps de métier, vous courrez le risque de mauvaises surprises et de devoir remettre au pot, alors qu’avoir fait appel à un architecte, maître d’ouvrage, vous aurait coûté plus cher au début mais vous aurait permis d’économiser sur l’ensemble, de gagner du temps et d’être plus serein.

Tableau comparatif : solution low-cost / solution accompagnée

Critère Site builders Sur-mesure (basé sur CMS ou outil e-commerce)
Facilité technique ⭐⭐⭐⭐⭐  Géré par le prestataire
Coût initial ⭐⭐⭐⭐  ⭐⭐ Mais justifié par les besoins et la qualité
Coût récurrent ⭐⭐  ⭐⭐⭐ Hébergement et maintenance
Flexibilité ⭐⭐  ⭐⭐⭐⭐⭐ 
Évolutivité ⭐⭐  ⭐⭐⭐⭐⭐ 
Compétences techniques Aucune Aucune (délégué)
Maintenance Automatique Selon contrat
Propriété des données ⭐⭐  ⭐⭐⭐⭐⭐ 

Notre recommandation adaptée à la majorité des profils

Dans le cas classique, choisir WordPress (ou un équivalent open source gratuit) est le meilleur compromis entre accessibilité et puissance, n’interdit pas de faire de l’e-commerce et autorise pléthore de développements sur mesure. Rappelons aussi que, côté interface utilisateur (front-end), il est possible d’adopter un design entièrement personnalisé, moderne, non lié à WordPress (notion de « headless »), et même réactif (sur base React ou Vuejs par exemple). 

Dans les cas où le besoin risque peu d’évoluer, et pour un nouveau site (car autrement le coût de migration d’un CMS à un autre ne doit pas être négligé), un constructeur no-code IA comme Webflow, dont on parle beaucoup en ce moment, est une bonne alternative.

Les erreurs à éviter absolument

Dans tous les cas, les points de vigilance sont les suivants :

Choisir en fonction du prix uniquement

Le moins cher n’est pas forcément le plus économique sur le long terme. Une solution très bon marché peut vous coûter cher en temps perdu, en limitations frustrantes ou en migration forcée plus tard.

Ne pas penser à l’évolution future

Votre site d’aujourd’hui n’est pas celui de demain. Anticipez vos besoins futurs. Changer de plate-forme plus tard est complexe et coûteux.

Négliger la conception en amont

Votre site répond à un besoin pour vous et pour vos visiteurs, et votre objectif est de transformer ces visiteurs, ne serait-ce qu’en les gardant le plus longtemps possible où en les qualifiant. Cela implique de bien les aiguiller, de leur proposer des parcours efficaces avec des mécaniques de conversion. Cela se conçoit en amont, avec de l’écoute de vos utilisateurs, des logiques de personae, des user flows, des prototypes ou tout autre dispositif qui fera sens pour que la réalisation technique soit la plus directe et naturelle. Un architecte, maître d’ouvrage, chef de projet spécialisé en UI, va vous aider grandement.

Négliger la formation

Quelle que soit la solution choisie, prenez le temps de former les producteurs de contenu. Un outil mal maîtrisé ne donnera jamais de bons résultats. La plupart des CMS sont relativement simples, votre prestataire (c’est ce que nous faisons chez Iperiago) peut vous fournir un mode d’emploi personnalisé au besoin.

Sous-estimer l’importance de l’hébergement et de la maintenance.

Si vous optez pour WordPress ou un autre CMS, choisissez un hébergeur de qualité. Un hébergement premier prix peut donner un site lent, instable, avec un mauvais support. Privilégiez des hébergeurs reconnus comme le français OVH.

Côté maintenance, n’oubliez pas que si vous ne faites rien, le prestataire ne sera plus sous contrat avec vous à la mise en ligne du site. Prévoyez au moins une maintenance dite d’exploitation (corrections de bugs majeurs, mises à jour essentielles du socle technique) que nous conseillons toutefois de coupler avec une maintenance évolutive permettant de disposer d’un pôle d’heures de développement pour ajouter de micro-fonctionnalités ou micro-évolutions à la demande.

Sous-estimer l’importance des contenus

Votre site n’est pas qu’une technologie, c’est un moyen de communication où tout (boutons d’action, contenus explicatifs, iconographie, vidéos éventuellement, voire des outils interactifs) compte, où également l’optimisation pour les moteurs de recherche est généralement cruciale. Ne négligez pas le temps que prend l’écriture, la réécriture, la (re)catégorisation, l’adaptation à de nouveaux formats, la mise à jour, etc.

Installer trop d’extensions ou plugins, réaliser des fonctionnalités inutiles

Soyez sélectif et n’installez / ne faites développer que ce dont vous avez réellement besoin. Entourez-vous d’un conseil pour faire les bons choix.

Les quatre points-clés pour conclure

Avant de vous décider, vérifiez ces points essentiels :

  • Budget total : obtenez une vision claire du coût initial + abonnements annuels + nom de domaine + frais d’hébergement, de maintenance + frais ou temps de production ou d’automatisation des contenus
  • Besoins fonctionnels : recensez toutes les fonctionnalités dont vous avez besoin maintenant ET dans 2 ans, mais aussi dont ont besoin vos utilisateurs, et posez-vous la question de comment vous allez faire passer vos visiteurs d’un statut de simple visiteur à, par exemple, un contact qualifié
  • Compétences : qui dans votre équipe va gérer le site au quotidien, quel degré d’autonomie souhaitez-vous ?
  • Accompagnement : de l’audit de l’existant, du benchmark de la concurrence, de l’identification des priorités, jusqu’aux choix raisonnés et au pilotage global du projet, un professionnel qualifié va garantir la qualité et la pérennité et vous fera souvent faire, in fine, des économies sur le long terme

Le choix de la solution technique pour votre site web dépend entièrement de votre contexte spécifique. Il n’existe pas de « meilleure solution absolue », seulement la solution la plus adaptée à votre situation.

L’essentiel est de commencer. Un site imparfait en ligne vaut mieux qu’un site parfait qui n’existe que dans votre tête. Vous pourrez toujours l’améliorer, le faire évoluer, voire changer de solution plus tard si nécessaire.

Et n’oubliez pas : derrière la technique, ce qui compte vraiment, c’est votre contenu, votre proposition de valeur et la relation que vous créez avec vos visiteurs. La meilleure plateforme du monde ne remplacera jamais une stratégie claire et un message authentique.

Alors, prêt à vous lancer ? Iperiago peut vous aider à toutes les étapes, donc n’hésitez pas !